Lisez l’extrait du roman Aux confins du monde, où Karl Ove raconte son arrivée dans un village de Norvège pour son premier poste de professeur. D’abord décidez si les affirmations (1-6) sont vraies (V) ou fausses (F) et mettez une croix dans la bonne case sur la feuille de réponses. Ensuite identifiez la phrase du texte qui motive votre décision. Écrivez les 4 premiers mots de cette phrase dans la case prévue. Il y a peut-être plusieurs réponses correctes, mais vous devez n’en donner qu’une seule. La première réponse (0) est donnée en exemple.
La vitre était envahie d’une couche de graisse. Un garçon à peu près aussi jeune que ceux que j’avais derrière moi s’approcha du guichet. Quelques longs poils noirs poussaient sur ses joues. Il avait les yeux bruns et les cheveux noirs.
— Un menu hamburger et un Coca, dis-je.
Je tendais l’oreille pour savoir si les murmures dans mon dos avaient rapport à moi. Mais non. J’allumai une cigarette et fis les cent pas sur la plate-forme en attendant. Le garçon plongea dans la graisse bouillante un ustensile ressemblant à une épuisette remplie de bâtons de pomme de terre crue et posa un hamburger sur la plaque de cuisson. À l’exception du doux grésillement et des voix maintenant animées derrière moi, tout était silencieux. Les lumières brillaient dans les maisons sur l’île du fjord. Le ciel, bas à cet endroit mais d’autant plus haut au large, était d’un bleu-gris légèrement voilé, loin d’être sombre.
Le silence n’était pas oppressant, il était ouvert.
Mais pas à nous, pensai-je sans savoir pourquoi. Ici, le silence avait toujours été ainsi, longtemps avant qu’il y eût des hommes, et il le restera longtemps après qu’ils auront disparu, dans cette cuvette montagneuse face à la mer.
Et où finissait cette dernière en vérité ? En Amérique ? Oui, sûrement. À Terre-Neuve.
• Voilà le hamburger, dit le garçon en posant sur le rebord du guichet un plateau-repas en polystyrène composé d’un hamburger, de quelques lanières de salade, d’un quart de tomate et d’un tas de frites. Je payai, pris le plateau et tournai les talons pour quitter les lieux.
• C’est toi le nouveau prof ? demanda un des garçons, affalé sur le guidon de sa bicyclette.
• Oui, répondis-je.
• Tu nous auras, dit-il.