F-Matura | Lesen | Kurzantworten | B1 | Louis-San et sa vie avec deux cultures

Lisez l’interview de Louis-San, un youtubeur franco-japonais. Complétez les phrases (1-7) en 4 mots au maximum. Écrivez vos réponses dans les cases prévues sur la feuille de réponses. La première réponse (0) est donnée en exemple.

Louis-San et sa vie avec deux cultures

Comment s’est passée votre enfance/adolescence avec le mix culturel ? Qu’est-ce qui a été le plus dur ?
J’ai passé la plus grande partie de mon enfance et adolescence en France. Mes traits asiatiques étaient très marqués à ma naissance mais, année après année, ils se sont estompés. Grâce à ma mère japonaise, je mangeais japonais à la maison et, avec mes parents, nous allions chaque année au Japon. Je ne vivais pas comme un enfant japonais, mais je baignais déjà un peu dans cette culture. Entre 3 et 17 ans, je suis allé à l’école française traditionnelle et dans une école japonaise à Paris, tous les samedis après-midis. Là-bas, j’y apprenais le japonais et les maths, également en japonais, car c’est une méthode différente de celle enseignée en France. Mon souvenir le plus marquant reste celui de l’école au Japon en été, un mois, pendant les grandes vacances scolaires françaises.

Dans l’une de vos vidéos, vous parlez de vos premières années au Japon et surtout à l’école. Comment c’était ? Quelles sont les différences entre ces deux systèmes d’éducation ?
C’était dur, non pas au niveau des cours, mais plutôt au niveau social. Il faut s’imaginer que j’y étais au début des années 2000. Il n’y avait pas beaucoup de gaijins (ndlr : étrangers). Les
enfants avaient encore moins l’habitude de voir des étrangers, j’étais un peu une « bête de foire », ce qui a de bons et de mauvais côtés. En tout cas, il y a beaucoup de différences entre les apprentissages français et japonais (certaines vidéos l’expliquent très bien). La plus significative est la suivante : les élèves japonais nettoient eux-mêmes leur salle de classe. On nous donne envie de prendre soin de notre lieu de travail et d’y apporter une valeur plus personnelle.

Est-ce que ça a été un avantage d’avoir deux cultures ?
Très clairement. J’ai l’habitude de dire : « avoir deux cultures, c’est avoir deux visions des choses. » C’est aussi avoir deux fois plus de moyens pour trouver une solution à un problème.

Quelles sont les choses qui vous plaisent dans la culture japonaise qu’il n’y a pas en France ? Et inversement.
Quand je suis au Japon, ce qui me manque – outre le pain et le saucisson – c’est la franchise des gens. Là-bas, on parle de tatemae. Cela consiste à « garder la face », c’est-à-dire ne pas exprimer ce qu’on pense devant une personne. Cela dérange beaucoup les étrangers, dont moi, mais bon, on fait avec, même si c’est fatigant. Mes amis me manquent aussi pour pouvoir nous amuser (un peu) tous ensemble. Par contre, quand je suis en France, il me manque le plaisir de se sentir en sécurité, d’avoir des services à la personne quasi irréprochables. Cela peut paraître un rien, mais pouvoir s’installer en terrasse en laissant son téléphone sur la table, c’est un plaisir qu’on a un peu perdu à Paris. J’associe beaucoup la France à la capitale puisque j’y vis.


Quelle und Lizenz

Textquelle: Piron, Clara : Youtubeur franco-japonais à succès, Louis-San répond à nos questions.
https://lepetitjournal.com/tokyo/louis-san-youtube-japon [05.01.2021] (adaptiert)

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